Mont Blanc par les 3 monts - 19 juillet 2016

Caractéristiques:

• Altitude min / max : 3532m / 4810m
• Dénivelé : 1660m
• Longueur : 6.8km
• Dénivelé des difficultés : 1660m
• Configuration : face
• Orientation principale : N
• Type d'itinéraire : aller-retour / descente en rappel
• Temps de parcours : 2 jours
• Pente : 50°
• Cotation globale : PD+
• Engagement : III
• Qualité de l'équipement en place : P4

Enfin notre première journée de repos en commun avec Vincent. Annyck est là pour garder Enzo, nous avons donc quartier libre.

Vincent me demande ce que je veux faire le lendemain, il me propose de belles courses comme le Frendo à l'Aiguille mais je lui dis que pour une reprise pour moi j'ai peur que ça soit trop technique et trop long.

Il me redemande alors ce que je veux faire, je lui dit qu'avec la nuit agitée que j'ai passé la veille au travail, j'aimerais faire un truc où l'on ne se lève pas trop tôt car je suis fatiguée. Il me répond que quoi qu'on fasse on partira à la première benne à 6h20!!!

Je lui dis donc, un truc pas trop long. Il me propose alors le Mont Blanc à la journée, me disant que ce n'est que de la marche et que si c'est trop long, on se fixera une barrière horaire et que l'on fera demi tour si l'on n'est pas arrivés au Mont Blanc.

J'accepte, me disant que de toute manière ça me fera faire des globules pour mon prochain trail, vu que je n'ai pas d'entraînement ça sera au moins ça.

N'ayant pas mis le réveil, Vince me réveille en me disant qu'on est déjà en retard. Nous n'aurons donc que la troisième benne.

Départ de l'Aiguille à 7h45. Nous gravirons le Tacul à une allure plutôt vive, doublant quelques cordées.

Petite pause au col du Maudit. Vince me dit qu'avec les séracs menaçant il ne faudra pas traîner et que l'on ne s'arrêtera pas. J'en profite pour lui avouer que le rythme est un peu rapide pour moi. Il ralentira franchement son allure pour la suite.

Le passage "clé" du Maudit est en bonne condition. Pas de glace. Vincent nous assure sur la corde fixe pour la remonter puis la neige étant bonne, nous finissons son ascension en corde tendue. Nous croisons déjà des gens qui redescendent.

Il n'y a plus beaucoup de cordées derrière nous qui montent, la grande majorité n'allaient qu'au Mont Blanc du Tacul.

Longue traversée jusqu'au prochain col, avant la dernière longue ascension finale. Un peu de glace est présente dans la traversée, Vince me dit d'assurer mes pas, mais rien d'alarmant.

Petite pause au col précédant le mur de la Côte. Vince me propose de nous décorder me disant que ça ne craind plus rien. Je lui répond que je ne préfère pas, étant fatiguée, je me sens plus rassurée encordée à lui.

A partir de là, le rythme ralenti encore et les petits arrêts se feront nombreux.

Nous croisons dans le mur de la Côte deux collègues à Vincent qui eux étaient partis avec la première benne et entamaient la descente.

La pente sommitale est vraiment interminable. Je pense que l'altitude et la fatigue se font sentir. Vince avance vraiment lentement, du coup je fais le yoyo derrière, avançant jusqu'à lui puis m'arrêtant pour que la corde se retende.

12h15 SOMMET ! Enfin. Nous nous étions fixés midi comme barrière horaire mais voyant que nous n'étions plus très loin nous avons quand même continué.

Petite pause au sommet. Je réussis à voler une photo ou deux à Vincent, c'est dur d'en faire avec lui, ça ne traîne pas, il n'y a pas beaucoup de temps mort.

Et rebelotte, il faut tout redescendre. Ben c'est long!

Vincent me mouline au niveau du Maudit puis désescalade tranquillement pour me retrouver.

Je ne me sens pas vraiment rassurée dans la descente du Tacul, des crevasses étant présentes en nombre quand meme et bien profondes. Je vois que cela énerve Vincent qui lui se laisserait bien glisser droit dans la pente mais pas question pour moi. Je rale donc quand la corde se détend et m'arrive dans les pieds. Je finis sur les fesses à pousser avec les mains mais avec les crampons aux pieds et le sac sur le dos ce n'est pas des plus simple.

Bonne pause au pied du Tacul. On finit le peu d'eau qui nous reste. Et plus nous attendons, moins nous avons envi de repartir! Il nous reste encore tout le glacier à retraverser et l'arête à remonter! Ce n'est pas fini.

Vince subit vraiment, ne faisant que s'arrêter. On se fera même doubler par un guide et son client. Première fois en sept ans que nous sommes ensemble que je vois Vincent dans cet état de fatigue. C'est même moi qui le traîne sur l'arête! C'est un peu méchant mais ça fait plaisir, comme quoi, même lui peu être fatigué! hihi. Il m'a dit que c'est pour toutes les autres fois ou il m'attend!

Au final on aura mis autant de temps au retour qu'à l'aller. 16h30, l'aiguille est bondée, il faut prendre son ticket et attendre son tour pour la descente!

Quand nous arrivons enfin à la maison, Enzo, Laya et Annyck sont là pour nous accueillir. Bien usés mais contents de les retrouver.